Dans un contexte où l’aspect social et environnemental prend de plus en plus d’importance, nombreuses sont les entreprises à vouloir s’inscrire davantage dans une démarche RSE. Les grands groupes, pionniers de ce mouvement qui prône une nouvelle vision de la gestion des achats, démontrent qu’il est possible de faire rimer performance économique, responsabilité sociale et engagement écologique.
Qu’est-ce qui se cache derrière les trois lettres de RSE ? Comment peut-on faire des achats plus responsables en 2020 ? ISP Group vous explique tout dans cet article.
SOMMAIRE
RSE : définition
Apparu dans les années 60, le concept de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) désigne l’intégration de préoccupations sociales et environnementales au sein des activités opérationnelles de l’entreprise et du management qui y est appliqué. Selon la Commission Européenne, elle s’étend même à l’ensemble de “ leurs activités commerciales et de leurs relations avec leurs parties prenantes. “
Initialement, la politique RSE a émergé suite à la pression du milieu associatif avant de devenir une tendance générale qui s’étend désormais à l’ensemble de la société. Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises doivent s’engager pour améliorer la qualité de vie au travail de leurs collaborateurs mais aussi la gestion des filières d’approvisionnement et de sous-traitance, et ce peu importe leur taille et leur secteur d’activité.
Achats responsables : qu’est-ce que c’est ?
Dans le cas d’un achat responsable, ces trois critères conservent certes leur importance, mais ils ne sont pas les seuls à orienter la décision. Le développement durable et la responsabilité sociétale s’ajoutent à la liste. Les produits ou services achetés, tout comme l’entreprise qui les fournit, doivent démontrer leur prise en compte des différents aspects sociétaux et environnementaux pour être choisis.
Les marques qui placent leur démarche RSE au coeur de leur fonctionnement seront plus aptes à proposer des produits qui ont un impact moindre, voire nul, sur l’environnement et la santé des consommateurs, et ce tout au long de leur cycle de vie.
Quels sont les champs d’application des achats responsables ?
Selon le secteur, les champs d’application des achats responsables diffèrent.
Dans le privé (État, collectivités territoriales), ils sont régis par le Code des Marchés Publics ainsi que les lois Grenelle I et II qui imposent un devoir d’information aux sociétés françaises cotées en bourse. À l’échelle nationale, l’achat responsable est perçu comme un levier majeur du développement durable mais aussi comme un indicateur du progrès social. Il fédère autour d’une vision commune : faire de la croissance, mais pas au détriment de l’environnement.
Côté privé, les industriels et entreprises qui distribuent des biens et services privilégient l’achat responsable en cohérence avec les engagements pris dans le cadre de leur politique RSE. Pour diffuser une image de marque responsable à travers une communication raisonnée, ces entreprises souhaitent avoir une maîtrise totale de leurs process de fabrication tout comme de leurs risques.
Les particuliers sont eux aussi de plus en plus nombreux à se tourner vers l’achat responsable. Circuit court, origine locale du produit, mode de production bio, qualité nutritionnelle, commerce équitable, indice de recyclabilité ou encore zéro déchet sont des aspects importants aux yeux des consommateurs finaux. Acteurs et ambassadeurs du développement du durable, les particuliers obligent les entreprises à se plier à une politique RSE stricte et engagée, sous peine de les délaisser pour d’autres marques d’apparence plus “ green “ et responsables.
Comment mettre en place une politique d’achat responsable adaptée à son entreprise ?
Le déploiement d’une politique RSE est conditionné par plusieurs facteurs relatifs à l’entreprise tels que sa taille, son secteur ou ses objectifs. La première étape à franchir est d’enclencher un processus d’achats définis qui permet de découler vers une politique d’achats responsables dès l’acquisition des matières premières.
Une nouvelle démarche de politique d’achat à adopter
Avant tout, l’entreprise doit se fixer de nouveaux objectifs ainsi que des processus opérationnels qui sont à la fois réalisables et mesurables via des KPI. Ces derniers doivent être clairs et exploitables.
Elle ne doit pas hésiter à innover, notamment par l’acquisition de nouveaux outils qui l’aideront à mieux monitorer sa politique d’achat responsable mais aussi en mettant en œuvre des moyens concrets pour améliorer ses performances et ainsi atteindre ses objectifs.
La centralisation, tant au niveau des besoins des différentes Business Units que des achats, permet d’appliquer une politique cohérente à toutes les strates de l’entreprise et d’optimiser ses processus pour une meilleure rentabilité. Se tourner vers l’achat responsable, c’est aussi trier sur le volet ses fournisseurs en fonction de leurs politiques RSE respectives et ne pas effectuer d’achats inutiles.
RSE et achats responsables : règles et normes
Un certain nombres de normes apportent un cadre aux entreprises et les guident dans la définition et dans la mise en place de leur politique RSE, en interne comme en externe. Parmi les plus importantes, on retrouve :
- la norme ISO 20 400 : elle s’applique à la politique d’achats responsables, à la démarche RSE et au développement durable. Son but : indiquer aux entreprises une ligne directrice pour appliquer leur politique RSE aux achats comme à l’approvisionnement.
- la norme NF X50-135-1 : cette norme française concerne particulièrement les achats. Elle aide les organisations à avoir une meilleure maîtrise de leurs coûts grâce à l’anticipation des différents types de risques : économiques, sociaux et environnementaux. Elle sert d’une part à définir l’organisation à adopter afin de se tourner vers les achats responsables et d’autre part à donner des recommandations et outils pour auditer toute la chaîne d’achats dans une optique d’optimisation.
- la norme ISO 26000 : cette dernière norme, qui ne donne pas lieu à une certification, a pour but de clarifier le concept de responsabilité sociétale et de proposer des exemples concrets de mise en application ou de bonnes pratiques à déployer au sein des entreprises.
Les marques doivent désormais faire face à une concurrence de plus en plus rude. En s’engageant dans la mise en place d’une politique d’achat responsable, elles peuvent améliorer leurs performances, optimiser leur rentabilité et être plus compétitives. Cela se traduit notamment par l’augmentation des marges, ce qui leur permet de conserver une politique de prix identiques sur la durée. En parallèle, les organisations continuent à diffuser une image de marque positive à travers leur politique RSE et les actions qui y sont liées.
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